L’objectif de cette simulation est d’une part, de gagner de l’expérience dans la gestion des besoins vitaux du pilote pendant un vol de longue durée
Voler trois jours et trois nuits, à travers un océan. Et seul! C’est la tâche inédite à laquelle devra s’astreindre le pilote de Solar Impulse lorsque cet avion solaire tentera d’effectuer un tour du monde, en 2014. «On entre dans un domaine nouveau et risqué. L’organisme de l’homme sera poussé à ses limites. Peut-être apprendra-t-on des choses en médecine aéronautique», s’interrogeait Christophe Keckeis, l’ancien chef de l’armée, en commentant cette aventure technologique (lire LT du 10.2.2012).
Pour expérimenter ce défi – au sol et non en l’air pour l’instant –, André Borschberg, directeur de Solar Impulse et l’un de ses deux pilotes, s’enfermera dès ce mardi et jusqu’à jeudi, à l’aérodrôme de Dübendorf, dans la réplique du cockpit de l’avion actuellement en construction. «L’objectif de cette simulation est d’une part, de gagner de l’expérience dans la gestion des besoins vitaux du pilote pendant un vol de longue durée, explique-t-on dans un communiqué. Peu de référence existent dans le domaine.»
Plusieurs domaines suivis
Plusieurs domaines vont faire l’objet d’un suivi. L’état de santé du pilote d’abord: des médecins d’Hirslanden accompagnent l’équipe de design pour que l’habitacle soit le plus ergonomique possible. Avec des ingénieurs de l’EPFL, ils évalueront régulièrement son degré de concentration et de fatigue par divers tests. «Les experts de Nestlé Health Science, eux, élaboreront avec chaque pilote, selon ses besoins physiologiques, un programme de nutrition adapté», poursuit le communiqué. Enfin, les interactions avec l’équipe de mission «au sol» constitueront un élément déterminant: diverses procédures seront testées.